Sélectionner une page
Sur fond noir apparaît une dame de dos, visiblement âgée. Ses bras le long du corps, on devine deux autres mains tenir le manteau noir avec lequel elle est habillée. Un tapis rouge au sol, et une table devant elle.

corps entier

Performance hypnotique et sans fin, entre danse et conférence. 

Le 8 mai 2021

Au MAH – Musée d’art et d’histoire Genève

Il dit le corps, elle le danse « Le coeur, le foie, les nerfs, le cerveau… À quoi est destiné un organe ? La fonction, l’organe… » Les mots de Vincent Barras se dévident dans le hall du deuxième étage du Musée d’art et d’histoire (MAH). Ils coulent délicatement, sans faillir, sans faiblir, de 11 à 18 heures. On en capte au vol, on ne comprend pas tout, il y a de l’écho, des gens parlent fort dans l’escalier, peu importe. L’historien de la médecine dit le corps, juché sur un tabouret dont on sent l’inconfort. Une fesse posée, puis l’autre. Les pieds tout empruntés dans leurs chaussettes orange.

DISTRIBUTION

Performeurs  Vincent Barras et Caroline de Cornière

Son Thierry Simonot

Lumières Alessandra Domingues

Vêtements Caroline de Cornière

Production et diffusion Anna Ladeira – Le Voisin

À ses côtés, grâce et maîtrise, puissance et délicatesse des membres, des muscles, de la nuque et du regard, Caroline de Cornière ne dit rien, elle danse. Suivant le bord du carré noir qui est son espace à elle, elle dit le corps, elle aussi, à sa manière. Pieds nus, ancrée. « Le flux vital, qu’est-ce que le flux vital ? » interroge l’intellectuel. Des mouvements saccadés envoient au public la réponse de l’artiste, comme les pulsations d’un coeur qui bat sans faillir, sans faiblir, presque sans conscience ni volonté, jusqu’à la fin. Ces deux-là, corps et esprit, geste et verbe, font la paire.